HUMILITÉ

Un trouvaille ce matin, grâce au Maitron : cet article de Cécile Vast, historienne du laboratoire de Recherches historiques Rhône-Alpes, LARHRA – CNRS (Besançon). Une historienne dont je connaissais l’existence depuis quelques temps que je travaille sur le sujet. Mais dont je découvre aujourd’hui la pertinence, au travers de cet article qui me semble particulièrement intéressant.

L’article est à lire en cliquant ici.

Comme l’émission d’hier, je ne m’appesantirai pas à vouloir apporter mon grain de sel sur un sujet où je ne suis qu’un disciple.
Une simple observation : il me semble avoir lu dans ces lignes une nouvelle façon d’exprimer ce qui est le fil rouge de ma réflexion depuis que j’ai décidé de consacrer un documentaire à la Résistance en Limousin.

La réalité de la Résistance, ce ne sont pas des idées préconçues et des images folkloriques dont on croit devoir draper cette histoire dès lors qu’on l’adresse à un grand public. En réalité, comme l’a déjà très bien souligné Laurent Douzou dans son excellent La Résistance Française, une histoire périlleuse, la France des années 40 est un objet historique particulier. Les historiens de profession d’après-guerre qui se sont penchés sur la question ont eu à composer avec une complexité particulière dans l’exercice de leur métier : l’Histoire immédiate est un exercice difficile en ce qu’il confronte un certain nombre d’acteurs de leur vivant, d’une part ; d’autre part, cette confrontation est d’autant plus présente quand une partie de ces historiens ont eux-mêmes fait partie de ces réseaux. La génération d’historiens d’aujourd’hui commence à pouvoir désormais travailler dans des conditions différentes : un détachement temporel et parfois personnel plus fort et des archives encore récemment inédites qui viennent de s’ouvrir (archives du PCF, archives de la répression, etc.).

Pour parler de cette période, il s’agit donc surtout de faire preuve d’une grande humilité. Nous qui, pour la plupart d’entre nous, n’avons pas été confrontés au choc de 1940 et aux dilemmes moraux de la France occupée et en avons somme toute été préservés par les générations qui les ont traversés ne savons rien d’expérience. Quant à la connaissance historique déjà riche, elle apporte encore de nos jours de nouveaux éléments. Ce n’est que tout récemment, pour ne citer qu’un exemple, que l’on apprend que Jean Cavaillès est mort plus tard que le jour de son exécution supposée.

Sans être naïf sur les ralliements tardifs et l’ambiguïté de la nature humaine, le ton péremptoire n’est souvent pas adapté.

Pour soutenir le projet Un passé très présent, il y a plusieurs façons que j’ai détaillées ICI.
N’oubliez pas de vous abonner et de fouiller dans le petit bloc ci-dessous pour mettre un petit « J’aime » et un petit partage.
Merci !

Traitement en cours…
Terminé ! Vous figurez dans la liste.

Laisser un commentaire

fr_FRFrançais

En savoir plus sur UN PASSÉ TRÈS PRÉSENT

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading