RETOUR DE « RÉSIDENCE »

Les lecteurs et lectrices de ce site pourront à juste titre s’interroger sur le ralentissement de la production ces derniers temps. Il y avait à ça plusieurs raisons. La période pandémique freine beaucoup d’activités. La mienne n’y a pas fait exception.

Je dois nuancer immédiatement ce propos : travaillant avec le soutien de la  DRAC de Nouvelle-Aquitaine, j’ai disposé ces quinze derniers jours d’une attestation professionnelle pour circuler librement en Haute-Vienne. En cela, j’ai été privilégié par rapport à beaucoup, même s’il me semble que beaucoup ont trouvé des motifs pour contourner des restrictions de circulation que personne ne semble bien comprendre. Mon nom pourrait d’ailleurs être personne, si j’ose dire.

Le frein à mon activité, c’est surtout une période d’incertitude quant à l’orientation du projet. J’ai profité de la période pour fouiner des archives et faire des repérages. C’est souvent dans les lieux que vient plus précisément l’idée de l’histoire qu’on veut raconter.

Car l’enjeu est là. Accumuler de la matière, tourner la problématique dans tous les sens ne fait pas tomber tout cuit le fil narratif qu’on veut dérouler et qui amènera des réponses à toutes les questions auxquelles on cherche des réponses. Le fond était là, restait à trouver la forme. Je crois avoir progressé dans ce sens.

Quant à la matière, elle permet de faire émerger plusieurs axes d’exploitation.

Il y a l’axe principal : la mémoire. Comment elle se construit dans une temporalité et un territoire. Ce sera l’objet du film.

J’avais d’ailleurs travaillé ce fil narratif dans l’espoir de réaliser un documentaire radiophonique pour l’émission Toute une vie de France Culture. Malgré l’aide en ce sens de Christine Bernard, la coordinatrice de l’émission, nous ne sommes pas parvenu à faire retenir cette idée. Mais ce travail n’aura pas été vain puisqu’il aura fait progresser l’idée de base. Nous retenterons d’ailleurs notre chance avec une autre histoire dans cette histoire un peu plus tard cette année.

Le travail avec la DRAC amène également d’autres développements puisqu’il m’amène à travailler d’autres axes autour de la même matière.

Une exposition que j’espère développer entre Eymoutiers et Peyrat le Château sur les traces des réfugiés alsaciens de 1939. Ce sont là les lettres retrouvées en janvier 2020 qui seront au cœur d’un travail entre Alsace et Limousin, et même, si le travail porte ses fruits, un pont jeté entre hier et aujourd’hui alors que Peyrat et Eymoutiers accueillent aujourd’hui d’autres réfugiés.

Un travail avec des collégiens d’Eymoutiers et de Chateauneuf la forêt est également en cours autour des traces de la deuxième guerre mondiale et une lecture critique des sources. Là encore, le passé n’est pas si loin des enjeux présents puisqu’il s’agit d’avoir la même démarche avec une source récente ou ancienne. Un document, quel qu’il soit, a fait l’objet d’un processus de fabrication. On a mis des moyens et du temps au service de la collecte et de la conservation d’une réalité, ceci dans un but, pas forcément inavouable, et avec un point de vue, pas forcement problématique mais à ne pas perdre de vue pour ne pas prendre le récit du réel sans esprit critique.

Entre les tâtonnements de l’écriture et le temps consacré à ces projets parallèles, je n’ai plus eu assez de temps et d’énergie pour faire plus qu’ébaucher des brouillons d’idées d’articles pour le site, franchement trop insatisfaisants pour faire l’objet d’une quelconque publication.

En compensation, voici toujours quelques images en attendant mieux.

Amitiés.

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