VIRÉE DANS LA LOIRE

Profitant des premiers jours de déconfinement, j’ai trainé mes guêtres dans les 100km autour de Lyon.
Une virée en guise de soupape dans cette étrange période que nous vivons. Mais tout de même l’occasion de quelques escales mémorielles.
Ainsi, dans les départements de la Haute-Loire puis de la Loire, ces deux escales : le Chambon-sur-Lignon (43) et Bourg-Argental (42).
Cœur de la montagne-refuge, s’appuyant sur une mémoire de la communauté protestante, elle-même jadis réfugiée ici après la révocation de l’édit de Nantes (1598-1685), le Chambon-sur-Lignon et ses alentours sont célèbres pour l’aide apportée à la communauté juive persécutée pendant l’occupation. Un lieu de mémoire a été inauguré en 2013, signe d’une remise tardive à l’ordre du jour de cette mémoire. Avec une histoire que j’ai déjà entendue : après guerre, beaucoup ont enfoui leurs souvenirs. Vers les années 80, les souvenirs ont commencé à remonter à la surface.
Bourg-Argental est un petit village médiéval dans le PNR du Pilat, à une trentaine de kilomètres au sud est de Saint Étienne. Village très charmant au demeurant. Mais avec deux traces mémorielles intéressantes. D’abord un monument aux morts récent et d’inspiration pacifiste, orné d’un envol de colombes. Sans doute en réponse au monument voisin, celui de 1920, en colonne surmonté d’un coq. Il semblerait qu’il s’agisse du troisième monument aux morts de Bourg-Argental, avec celui du cimetière communal.
Ensuite, un arbre de la paix, planté pour le cinquantenaire de la capitulation du IIIe Reich.

À lire aussi :
– le site du Lieu de mémoire du Chambon sur Lignon
– les monuments aux morts de Bourg-Argental, par un historien local.