Ces derniers temps m’ont vu parcourir un certain nombre de kilomètres pour différents projets en cours. La première étape m’a mené à l’Armada de Rouen pour le site portsetcorridors.com, site dédié à la logistique portuaire et maritime sur lequel je travaille avec mon ami Hervé Deiss. Où je ne m’attendais pas à croiser des navires de la France libre.
Le week-end qui a suivi m’a vu parcourir à nouveau les routes de la Haute-Vienne sur des chemins de mémoire. D’une part, le musée de la résistance de Peyrat-le-Château fétait ses 20 ans.
D’autre part, la commune de Saint Paul organisait avec l’AFMD la Fête de la Fraternité. Là encore, un évènement mêlant passé et présent, puisqu’elle faisait le lien entre réfugiés d’aujourd’hui et histoire des internés du régime de Vichy. La Haute Vienne a accueilli 3 camps d’internement pendant la guerre. Un provisoire à Saint Germain les Belles, deux plus importants à Saint Paul et Nexon. Celui de Saint Paul est libéré par un coup de main des FTP le 11 juin 1944. Le camp de Nexon devient, lui, en 1942, camp de transit vers Drancy et les camps de concentration en Allemagne. Ces camps servent à partir de la libération à l’internement des prisonniers allemands dont beaucoup restent jusqu’en 1948 pour travailler en France.
Les frégates L’Etoile et la Belle Poule sont les premiers navires des Forces Navales Françaises Libres. Arrivées en Angleterre le 19 juin 1940, elles servent de bateau-école, fonction qu’elles n’ont jamais quitté depuis. Elles étaient présentes à l’Armada de Rouen. Le drapeau des FNFL flotte toujours à la proue. Les enfants de l’école de Saint Paul chantent pour l’ouverture de la Fête de la Fraternité organisée par la commune et les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Leur chant, c’est celui composé par les internés du camp de Saint Paul, exhumé des archives et des mémoires. Randonnée en direction du camp de Saint Paul. En réalité, l’association de rando avait mis sa touche à la commémoration : 500 mètres de route goudronnée séparent le bourg de Saint Paul de son camp. Guy Perlier, historien, artisan de l’exhumation de l’histoire de l’internement en Haute-Vienne, raconte sur les lieux. La stèle du camp de Nexon. La traction FFI du musée de la résistance de Peyrat le château. Le château de Peyrat. Le 15 juin, Fabrice Grenard faisait un retour en Haute-Vienne pour une conférence sur la traque des résistants, thème de son dernier ouvrage paru au printemps. Là, au milieu des arbres, on distingue le viaduc de Bussy-Varache, à quelques kilomètres d’Eymoutiers, sur la ligne Limoges Ussel. Le 13 mars 1943, un groupe de maquisards de Guingouin fait sauter une pile du viaduc.
Pour soutenir le projet Un passé très présent, il y a plusieurs façons que j’ai détaillées ICI.
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